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Le premier cargo spatial chinois

Le 20 avril, la Chine a lancé Tianzhou1 天舟 1 son premier cargo spatial depuis le centre de Wenchang à Hainan. Chargé à bord d’une fusée Long March-7 Y2 le cargo s’est arrimé deux jours plus tard à la station Tiangong 1. Deux autres exercices suivront pour tester les opérations d’arrimage et de ravitaillement de la station.

L’opération, la dernière de cette phase, s’inscrit dans le programme de la station spatiale chinoise jalonné par le lancement et l’utilisation à des fins d’expérience des deux modules Tiangong 1 et 2, modèles réduits de station spatiale ayant servi à l’entraînement des astronautes et à la mise au point des technologies et savoir-faire (arrimage manuels et automatiques, ravitaillement) nécessaires à la station définitive qui devrait être mise en orbite dans moins de dix ans.

Parallèlement, Pékin a appuyé son programme sur deux modèles de lanceurs de la famille Longue Marche, LM 7 et 5. Plus puissant lanceur développé par la Chine capable de lancer une charge utile de 25 tonnes, la fusée Longue Marche 5 (1er vol novembre 2016) est un élément essentiel de la suite du programme spatial chinois capable de mettre en orbite les éléments les plus lourds de la station Tiangong 3, permettant également des missions d’exploration lointaine.

Les fusées Longue Marche

Longue Marche 7, lanceur de puissance moyenne avec une charge utile de 13,5 tonnes (premier vol en juin 2016) alimenté comme LM 5 par un mélange semi-cryogénique de kérosène et d’oxygène liquide est le lanceur dédié aux mises en orbite des satellites géostationnaires de télécom. En plus des missions logistiques comme celle en cours, il reprendra aussi le rôle des Longue Marche 2 pour la mise en orbite des vaisseaux transportant les astronautes chinois vers la station spatiale.

Longue Marche 8 est la dernière série des LM en cours de développement. Attendue pour 2018, elle sera dédiée aux lancements commerciaux. Lire 天宫 2. La revanche céleste de la Chine.

*

A suivre aussi, la polémique qui ne manquera pas de surgir à nouveau autour des risques posés par le retour sur terre sur un mode plus ou moins bien contrôlé de Tiangong 1 à la fin 2017. Question Chine avait évoqué ce sujet en démentant les commentaires alarmistes. Pour TS Kelso, directeur technique de CSSI, organisme de promotion des règlementations spatiales et de la coopération internationale, la controverse n’a pas lieu d’être, la trajectoire du module chinois étant pour l’instant stable.

Le 23 septembre 2016, un article de phys.org (How to see the doomed Tiangong-1 Chinese space station) confirmait que même s’il était impossible de l’exclure totalement, comme le souligne John McDowell, astrophysicien de Harvard, le risque de dommages à la terre et à ses habitants causés par le satellite était infinitésimal.


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