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Aux Etats-Unis, ce printemps, de nombreux animaux de compagnie, chiens et chats surtout, seraient morts de l’absorption de boulettes importées de Chine, contaminées par un produit augmentant artificiellement le taux de protéines. La « Food and Drug administration » américaine est arrivée à cette conclusion, mettant en cause une centaine de marques, et les autorités chinoises concernées en ont convenu.
Deux sociétés chinoises auraient exporté du gluten de blé et du riz enrichis par de la mélamine, un produit chimique ordinairement utilisé dans les plastiques et les fertilisants. Pékin a immédiatement annoncé une campagne de contrôles dans l’industrie alimentaire, les fertilisants et insecticides, ainsi que dans les médicaments et additifs destinés à la consommation animale.
L’affaire semble un peu ridicule, mais l’effet psychologique sur le public américain est important et pourrait avoir des conséquences commerciales. La Chine est en effet devenue un grand exportateur de nourriture pour animaux et une réaction de méfiance envers les produits chinois pourrait dépasser ce seul domaine.
Il semble que ce qui est en cause dans la production agro-alimentaire chinoise n’est pas tant la réglementation que le respect de celle-ci par les producteurs et exportateurs. Ce qui est, dans la pratique, plus inquiétant pour l’opinion publique américaine.