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Pékin ce n’est pas de la tarte

Chapitre VI

Le bureau paraissait vide. Seuls les klaxons rageurs des automobilistes pékinois coincés dans les bouchons du trafic, parvenaient à animer les locaux quasiment déserts. Je finis par dénicher mes compagnons dans la petite salle de réunion en compagnie de Weng et de Son Excellence Jacques Hobedeux, l’ambassadeur de France, accompagné pour la circonstance du Colonel Balombeau, l’attaché de défense de l’ambassade, d’Hélène, en charge de la sécurité du Président et de Boutros le patron du SCTIP, l’antenne de la police à l’Ambassade.

- Tu arrives bien ! Me lança Faudrey, on commence à peine la réunion. Grodaeg a pu localiser Cucchini grâce à tes indications. Il était là où tu l’as dit et sous le nom que tu avais indiqué. On essaie d’en savoir plus sur lui. À partir de maintenant, je veux quelqu’un en permanence à ses bottes... Nous savons qu’il travaille pour l’exposition des peintres impressionnistes, cela nous ramène encore une fois, à Dupalet. Il devient donc urgent de comprendre ce qu’il trafiquait chez Lormel, ce soir-là, avec un gars de cette bande...

Seulement voilà, j’étais en train d’expliquer à ces messieurs que Monsieur Dupalet me l’a jouée sur le thème du type trop occupé pour pouvoir encore perdre de son temps précieux... Il m’a fait répondre par sa secrétaire qu’il ne pourrait pas me voir aujourd’hui, vu qu’il partait demain pour la France. Je lui ai demandé de bien vouloir m’accorder ne seraient-ce que quelques instants mais quand je suis arrivé à son hôtel, il avait déjà quitté sa chambre. Je l’ai retrouvé au centre culturel, pas très loin de la rue des bars de Sanlitun.

Là, il m’a fait poireauter deux bonnes heures avant de sortir en coup de vent, pour me dire, en endossant son manteau qu’il m’avait déjà raconté tout ce qu’il savait sur ces maudits entarteurs et qu’il attendait maintenant que nous lui livrions les coupables au lieu de continuer à le harceler avec des questions idiotes. Je lui ai expliqué que nous avions des éléments nouveaux à lui soumettre mais il m’a snobé en répliquant que la police avait toujours des éléments nouveaux, mais rarement des coupables. Il a ajouté qu’il était désolé mais que son temps était compté, après quoi il m’a claqué la porte au nez. J’ai tenté une légère menace en lui disant que s’il ne collaborait pas de bon gré, je pouvais l’y contraindre en le convoquant par la voie officielle... Il m’a ri au nez « N’hésitez surtout pas, je voudrais bien voir ça ! »

- On a pourtant besoin de savoir qui était l’individu avec lequel il dînait le soir où Vandanus est venu réclamer son enveloppe douteuse. C’est la seule piste un peu sérieuse que nous ayons pour le moment. On ne va pas le laisser repartir en France ! s’écria Grodaeg, manifestement irrité par la désinvolture avec laquelle Dupalet traitait la maréchaussée.

- De plus, ajouta Huang, rien ne nous dit qu’il ne fait pas partie du complot. Si c’est le cas, votre démarche de ce matin a très bien pu lui mettre la puce à l’oreille ; Il vaudrait mieux l’empêcher de prévenir ses complices…


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