›› Editorial

Pour le Parti Communiste chinois, le 15 avril est une date sensible, puisqu’elle marque à la fois l’anniversaire du décès du réformateur Hu Yaobang que Deng Xiaoping avait limogé en 1987 et le souvenir de la protestation que sa mort avait déclenchée. Animé à ses débuts par des étudiants, pour la plupart enfants de l’oligarchie au pouvoir, le mouvement se termina par le drame 4 juin 1989.
Après d’intenses luttes de pouvoir internes arbitrées par un Deng vieillissant, au moment même où s’écroulait l’URSS, l’APL, dont certaines unités s’étaient opposées à la loi martiale, ouvrit le feu contre la foule des manifestants rassemblés depuis deux mois sur la place Tian An Men, tuant plusieurs milliers de jeunes gens.
Depuis, la mémoire de Hu Yaobang plane sur les réformateurs du Parti comme le douloureux souvenir d’une occasion manquée, amère réminiscence des espoirs fracassés d’une ouverture politique mort-née.
Par Caligula Le 19/04/2013 à 16h17
L’obsédant héritage de Hu Yaobang.
Article intéressant, cependant je me demande pourquoi - si le régime veut vraiment entamer des réformes - les dirigeants ne s’appuient pas sur l’héritage de Hu Yaobang pour moderniser/réformer la politique ?
Ils auraient, en effet, tout à y gagner. Même si la modernisation n’est que partielle, elle offrirait une porte de sortie digne (enfin, façon de parler) en ce qui concerne Tien An Men, car la tuerie pourra être qualifiée d’erreur d’un autre temps, ou d’autres moeurs.
Je ne sais pas si je me fait bien comprendre, mais disons que pour moi Hu Yaobang et sa vision réformatrice sont comme un étendard que le peuple agite au nom de la réforme ; dans le même temps, le parti pense à se réformer et cherche un porte drapeau...