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Les statistiques américaines de l’année 2006 montrent que l’excédent chinois dans les échanges bilatéraux a augmenté de 15,4% et établi un nouveau record à 232,5 milliards USD. Mais selon le ministère chinois du Commerce, l’excédent aurait augmenté de 26,2% pour atteindre seulement 144,3 milliards de dollars.
Les tentations protectionnistes montent donc en proportion aux Etats-Unis. Mais Mme. JIANG Yu, porte-parole du Waijiaobu, garde son calme : selon elle, « les déséquilibres commerciaux sino-américains sont un fait objectif », mais « liés au méthodes statistiques différentes des deux cotés ». La Chine ne chercherait pas de surplus commerciaux à long terme ; elle serait prête, au contraire, à accroître ses importations en provenance des Etats-Unis.
Ces arguments sont un peu usés. On les entend depuis plus de trente ans maintenant. En simplifiant un peu, ils signifient que le commerce extérieur de Hong Kong et Macao est inclus dans l’ensemble Chine par Washington et traité séparément par Pékin. Les Chinois d’autre part sont demandeurs de produits américains de hautes technologies, que Washington n’autorise que parcimonieusement parce qu’ils les considèrent d’intérêt stratégique.
Le Congrès démocrate pourrait être tenté de réagir, mais est-ce bien l’intérêt de l’Amérique de frapper du poing sur la table ? Si on réfléchit aux rapports sino-américains globaux, économiques mais aussi financiers et stratégiques, à long terme, ce n’est pas évident. (Entre parenthèses, l’Union européenne est dans une situation assez proche des Etats-Unis, dans ses rapports commerciaux avec la Chine).