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Le gouvernement central a désigné Chongqing et Chengdu, comme cités pilotes de l’urbanisation dans le sud-ouest du pays pour coordonner le développement urbain et rural, par des réformes dans tous les secteurs. Shenzhen, Pudong (à Shanghai) et Binhai (à Tianjin) avaient déjà reçu cette mission pour leur région.
Un document de la Commission nationale Développement et Réforme (NDRC) presse les deux cités de prendre l’initiative de réformes d’ensemble en vue de réaliser un développement coordonné et équilibré des zones urbaines et rurales. La NDRC a également demandé aux deux villes de produire dès que possible leurs plans détaillés pour les zones expérimentales.
Le but ultime de la coordination est de permettre aux paysans et aux migrants de jouir des même droits, services publics et conditions de vie que les résidents urbains.
Les deux villes pilotes préparent des réformes du système d’enregistrement (« hukou »), de la gestion des terrains, de la Sécurité sociale et de l’administration.
Mais l’écart de revenus entre les trois catégories semble être le principal souci.
Le revenu par tête moyen des paysans chinois était de 3.587 yuans fin 2006 (348 euros), celui des citadins 11.759 yuans (1.142 euros), environ 3,2 fois plus élevé. Chongqing a 31 millions d’habitants dont 80% de ruraux, Chengdu 11 millions dont 6 millions de ruraux. A Chengdu, capitale du Sichuan, le revenu moyen des ruraux est de 4.905 yuans (476 euros), celui des citadins 2,6 fois plus.
L’urbanisation rapide (de 13 millions de ruraux par an) est une opération complexe et sensible, qui ne semble pas en avance. Mais les autorités chinoises donnent très peu d’informations sur le sujet.