›› Politique intérieure
Directeur du Groupe central dirigeant sur le travail rural, CHEN Xiwen a affirmé le 30 janvier que “le gouvernement chinois a écarté la possibilité d’une privatisation de la terre”. Selon ses propos, “la propriété de la terre est déterminée par la Constitution chinoise, pas par la politique du gouvernement central”. On s’en tient, en conséquence, à la ligne de “réforme de l’utilisation de la terre” visant à “contrôler les ventes illégales de terres cultivables et à protéger les intérêts des paysans”.
Quelles que soient les raisons de ce maintien du refus de la propriété privée, la première conséquence est la fragilisation de l’agriculture et des agriculteurs dans une phase de développement vigoureux et anarchique de la Chine. Sans droits de propriété, avec un simple droit d’usage, les paysans chinois sont peu à peu éjectés de leur terre pour faire place à l’extension des villes, des routes, voies rapides ou voies ferrées, des usines et grandes surfaces, etc.
La protection de l’Etat ne suffit pas. L’urbanisation accélérée en direction de 600 grandes villes et 20.000 petites (50% de citadins en 2010, 60% en 2020) ne facilitera pas l’autre objectif officiel de préservation, à tout prix, d’au moins 120 millions d’hectares cultivables. On en était à 122,1 millions d’hectares à la fin de 2005.