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La marine chinoise s’engage loin de ses bases

Cette opération témoigne des progrès effectués par la marine chinoise au cours des vingt dernières années. Grâce à ses longues tournées autour du globe, elle commence à mieux maîtriser les opérations en haute mer. Ses destroyers achetés à la Russie sont équipés de missiles anti-navires supersoniques « Sun Burn ». Ses capacités de tir vont au-delà de l’horizon. Sa flotte de sous-marins - nucléaires ou classiques - se développe lentement mais sûrement, en dépit de nombreuses difficultés et faiblesses. Elle ne possède pas encore de porte-avions, mais il est probable que cette lacune sera bientôt comblée. Selon un compte rendu de la presse japonaise, la Chine mettrait en chantier en 2009 deux porte-avions de 50 à 60 000 tonnes chacun.

On a beaucoup glosé sur les raisons de cet engagement de la Chine aussi loin de ses bases et contre toutes ses habitudes de prudence. Mais il faut se souvenir que près de la moitié de l’approvisionnement de la Chine en pétrole transite dans la région. Les importations chinoises de brut augmentent au rythme de 12% par an. En 2007, elles ont atteint 164 millions de tonnes, dont plus de 60 millions de tonnes provenaient des pays du Golfe (en moyenne 6 super tankers par semaine). En 2008, 1300 navires de commerce chinois ont emprunté la route du golfe persique. 7 d’entre eux ont été attaqués. Un bateau de pêche et 18 marins chinois sont encore aux mains des pirates. Ces incidents avaient d’ailleurs déclenché de nombreux commentaires critiques des internautes chinois s’étonnant de l’inertie de leur gouvernement.

Par ailleurs, la Chine, elle-même concernée au premier chef du fait du nombre de mouvements de ses bateaux dans une zone à hauts risques - 100 actes de piraterie en 2008, 40 navires détournés, 14 autres encore aux mains de pirates -, était jusqu’à présent le seul membre permanent du Conseil de Sécurité à ne pas s’impliquer directement, alors que 12 pays, dont l’Inde, son grand rival régional, avaient déjà envoyé des bateaux sur zone. Enfin, le fait que la piraterie maritime n’ait pour l’heure, et contrairement à la piraterie aérienne, aucune implication idéologique ou politique, a probablement facilité la décision des autorités chinoises.


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