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›› Editorial

L’année du Serpent et le défi de la productivité

L’année du Serpent a commencé en Chine le 10 février, 1er jour du calendrier lunaire. Dans tout le monde chinois, c’est l’heure des astrologues.
Marquée, disent-ils, par le signe du « Serpent de l’Eau noire », qui symbolise la peur, surplombant « l’élément du Feu, représentant la joie et l’optimisme », l’année nouvelle sera tiraillée par ces contradictions.

D’une part la perspective d’une victoire de la raison et de la mesure sur les sentiments et les passions, et d’autre part des secousses brutales et inattendues, à l’image des mouvements du serpent. Pour faire bonne mesure, ils rappellent les catastrophes des précédentes années du Serpent, depuis la crise de 1929, au 11 septembre 2001, en passant par Tian An Men.

Quoi qu’il en soit, même si le reptile n’a pas en Chine la même image de puissance flamboyante que le dragon, symbole impérial – les Chinois l’appellent le « petit dragon » -, la fête du printemps ou Chun Jie, véhicule quand même pour tous les mêmes images.

Riches ou pauvres, paysans ou citadins, membres de l’élite ou « petit peuple », se prêteront aux longues cohortes de superstitions, aux dévotions intéressées ou pas, aux rêves de fortune et de bonheur, à quoi s’ajoutent les listes interminables des bonnes résolutions, à commencer par la remise en ordre des maisons, l’apurement des dettes, et, bien sûr, venue du fond des âges de cette culture encore très clanique, à l’obligation des retrouvailles familiales partout sur le Continent, à Taïwan, et dans toutes les communautés de Chinois d’outre-mer.

Cette année n’a pas failli à la tradition. Depuis le 26 janvier, la vaste et populeuse migration a commencé, sans surprise, dans la bousculade. Durant une quarantaine de jours, elle sera l’objet de 3,4 milliards de voyages (+8% par rapport à 2012, et un doublement par rapport à 2010, selon Xinhua), en avion, en train rapide ou couchettes dures, en bus aussi et, pour les moins fortunés, en moto.

Comme toujours, l’achat de billets de train – 6,75 millions de billets vendus chaque jour soit +13% par rapport à 2012 - vire au cauchemar pour une partie des voyageurs qui font le pied de grue dans les gares submergées par le piétinement des foules, encombrées de ballots et vieilles valises, tandis que les réservations en ligne ou par téléphone, introduites en 2012, ne désengorgent le système qu’à la marge. (12306.cn).


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